Haïti en otage : l’ex-ministre des Tptc Joacéus Nader au cœur d’un pacte criminel

- Politique - April 25, 2025

Port-au-Prince – Le voile se lève sur une affaire explosive mêlant politique, criminalité organisée et enlèvements transnationaux. Dans une interview accordée à deux médias de la capitale, l’ancien ministre Nader Joacéus a reconnu avoir servi d’intermédiaire entre le groupe criminel Viv Ansanm et des personnalités politiques dans le cadre d’une opération de libération d’otages.

Joacéus admet ouvertement avoir facilité les négociations pour la libération de ressortissants dominicains enlevés par le gang. Il affirme avoir personnellement introduit Ezequiel Alexandre, alias “Ze An”, un chef de gang notoire de Viv Ansanm, à Magalie Habitant, pour discuter des modalités d’un échange d’otages contre rançon.

Cette déclaration a provoqué un tollé dans l’opinion publique et relance les inquiétudes sur les connexions entre certains acteurs politiques et les réseaux criminels qui terrorisent la population haïtienne.

« Cet aveu est tout simplement ahurissant. Comment un ancien ministre peut-il reconnaître, sans conséquence immédiate, avoir joué un rôle dans une transaction avec un gang armé ? » s’indigne un juriste contacté par notre rédaction.

Malgré la gravité des faits, aucune action judiciaire n’a encore été engagée contre Nader Joacéus. Un silence judiciaire que beaucoup interprètent comme un symbole de l’effondrement de l’appareil judiciaire haïtien, incapable ou réticent à agir contre les puissants.

Cependant, d’après des sources bien informées, le dossier ne serait pas resté lettre morte sur la scène internationale. Selon les informations recueillies, le Département d’État américain ainsi que la chancellerie canadienne suivent de très près l’évolution du dossier. Des sanctions internationales pourraient être annoncées dans les prochains jours.

Alors que la population reste sous le choc de ces révélations, la question de l’impunité et des liens troubles entre pouvoir politique et criminalité organisée s’impose à nouveau comme une réalité incontournable dans la crise haïtienne actuelle.