Crise politique : entre manipulations, silence complice et perte de légitimité

- Politique - April 18, 2025

Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement semblent disposer de ressources importantes pour étouffer les mobilisations populaires. À titre d’exemple, la grande manifestation annoncée pour le mercredi 16 avril a été annulée sans explication convaincante de la part des leaders du mouvement. Cette décision inattendue alimente les spéculations sur d’éventuelles pressions ou négociations en coulisse.

Parallèlement, le silence des partis politiques face à la situation actuelle est frappant, donnant l’impression d’un consensus tacite ou d’une résignation générale. Le parti Engagés pour le Développement (EDE), dirigé par Claude Joseph, illustre bien cette attitude. Très actif dans les rues ces dernières semaines, EDE semble avoir brusquement suspendu ses activités militantes. Des informations non confirmées laissent entendre que le parti aurait subi de fortes pressions de la part du gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé.

Il est important de rappeler que EDE fait partie des signataires de l’accord du 3 avril, qui a donné naissance au CPT actuel, aujourd’hui largement critiqué pour sa mauvaise gouvernance et sa perméabilité à la corruption. 

Dans ce contexte, une question revient avec insistance : EDE a-t-il encore la légitimité nécessaire pour incarner une alternative crédible au pouvoir en place ?
Pour nombre d’observateurs, son association initiale au processus ayant engendré le CPT affaiblissent sérieusement sa posture d’opposition.