Le climat de tension qui règne au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) atteint un niveau critique. Emmanuel Vertilaire, l’un des Conseillers-Présidents les plus en vue, a déclaré à notre rédaction qu’il envisage sérieusement de quitter ses fonctions dans un délai de deux semaines, si des mesures concrètes et décisives ne sont pas prises pour réformer en profondeur l’appareil sécuritaire de l’État.
Selon lui, la situation d’insécurité qui gangrène le pays exige des réponses immédiates. Il réclame avec insistance le remplacement de plusieurs hauts responsables jugés incompétents face à la gravité de la crise actuelle. Sont notamment visés : le directeur général de la Police nationale d’Haïti, le ministre de la Justice, le ministre de l’Intérieur ainsi que le secrétaire d’État à la Sécurité publique.
Dans ses propos, Vertilaire dénonce également l’inaction de certains membres du CPT, mettant particulièrement en cause le nouveau Coordonnateur, Fritz Alphonse Jean. Il l’accuse de faire preuve de passivité et de ne pas assumer pleinement ses responsabilités dans un contexte où chaque jour compte et où l’inaction coûte des vies.
« Je démissionnerai si rien n’est fait », a-t-il martelé, visiblement déterminé. Par cet avertissement sans ambiguïté, Emmanuel Vertilaire cherche à provoquer un électrochoc au sein du Conseil. Il espère ainsi pousser ses collègues à sortir de leur inertie et à adopter rapidement des mesures fortes pour répondre aux attentes d’une population meurtrie, qui vit quotidiennement sous la menace de la violence, du chaos et de l’impunité.
Ce signal fort lancé par Vertilaire met en lumière les profondes dissensions internes au sein du CPT, et souligne l’urgence d’un sursaut collectif pour restaurer l’autorité de l’État et garantir la sécurité des citoyens.
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