Autrefois l’une des plus respectées représentations consulaires d’Haïti à l’étranger, le Consulat d’Haïti à New York est aujourd’hui devenu un véritable « poulailler diplomatique » sous la direction du ministre Harvel Jean Baptiste. On y recense désormais plus de 50 nominations, alors que moins de 10 employés suffiraient amplement pour assurer son fonctionnement efficace. Ce surplus d’une quarantaine de personnes, sans tâches réelles, n’est que le fruit d’un favoritisme éhonté et d’un clientélisme rampant.
Ces postes sont accordés non pas sur la base de compétences ou de besoins, mais dans une logique de récompenses politiques. Le ministre, soucieux de conserver sa position, distribue ces nominations comme monnaie d’échange. La diplomatie haïtienne, qualifiée aujourd’hui de « diplomatie de contrebande », ne sert plus les intérêts du pays, mais ceux de certains conseillers présidentiels cherchant à exfiltrer leurs proches vers l’étranger, loin du chaos et de l’insécurité qui gangrènent Haïti.
Ainsi, la mission diplomatique est détournée de sa vocation première pour devenir une porte de sortie discrète. En somme, la diplomatie haïtienne s’est transformée en un programme d’exil camouflé une sorte de version informelle du programme Biden.