La mission diplomatique d’Haïti au Chili fait l’objet de vives critiques, en grande partie en raison du profil controversé de son ambassadeur, M. Hervé Saint Louis. Ancien détenu dans une affaire de trafic de visas, sa nomination, facilitée par l’intervention du conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles, soulève de sérieuses questions sur les critères de sélection des représentants de l’État haïtien.
Au-delà de son passé judiciaire, M. Saint Louis semble éprouver des difficultés majeures à assumer efficacement ses fonctions. Ne maîtrisant aucune langue étrangère, il se retrouve isolé dans un environnement diplomatique où la communication est essentielle. Lors d’une récente cérémonie officielle, le président chilien aurait écourté son audience avec lui, signe, selon certaines sources, d’un malaise palpable.
Son comportement lors des événements diplomatiques renforce cette perception. Plus souvent vu en train de prendre des selfies qu’en échanges institutionnels sérieux, l’ambassadeur laisse une impression de légèreté qui ne passe pas inaperçue parmi ses homologues, certains parlant même d’un embarras pour la communauté diplomatique.
Cette situation met en lumière les dérives persistantes au sein de la diplomatie haïtienne : des nominations reposant davantage sur des affinités politiques que sur les compétences réelles, et un manque criant de professionnalisme. Pour beaucoup, elle incarne une forme de diplomatie que d’aucuns qualifient de « diplomatie à la Harvel Jean-Baptiste », synonyme d’une déconnexion profonde entre les intérêts du pays et la conduite de ses représentants à l’étranger.