Le chanteur franco-haïtien Joé Dwèt Filé et la superstar nigériane Burna Boy font l’objet d’une plainte pour plagiat déposée devant un tribunal fédéral de New York par le musicien et producteur haïtien Fabrice Rouzier. Ce dernier accuse les deux artistes d’avoir copié des éléments essentiels de sa chanson « Je Vais », sortie en 2002, dans le morceau « 4 Kampé », une collaboration récente entre Joé Dwèt Filé et Burna Boy.
Selon les informations relayées par le média Peoples Gazette, Rouzier soutient que « 4 Kampé » reproduit de manière flagrante la structure mélodique, les arrangements, et certains passages caractéristiques de son œuvre originale, sans aucune autorisation préalable. Dans sa requête, il réclame réparation pour violation de droits d’auteur, soulignant qu’il s’agit là d’un acte d’appropriation injustifiée de sa création artistique.
Le producteur haïtien exige notamment que l’utilisation de la chanson incriminée soit immédiatement interdite sur toutes les plateformes, et que tous les supports, clips ou contenus contenant le titre soient retirés et détruits. Il demande par ailleurs une indemnisation de 150 000 dollars américains pour chaque infraction constatée, ce qui pourrait entraîner des dommages financiers considérables pour les artistes mis en cause si la plainte aboutit.
Cette affaire remet sur le devant de la scène une problématique récurrente dans l’industrie musicale : la frontière souvent ténue entre influence artistique et plagiat. Alors que les collaborations internationales se multiplient, les artistes sont de plus en plus exposés à des litiges de ce type, surtout lorsqu’ils puisent leur inspiration dans des répertoires moins médiatisés mais juridiquement protégés.
À ce jour, ni Joé Dwèt Filé ni Burna Boy n’ont commenté publiquement cette plainte, mais les observateurs s’accordent à dire que cette affaire pourrait nuire à leur image, notamment en raison de la notoriété de Fabrice Rouzier dans le milieu musical haïtien et au-delà. Ce dernier, considéré comme l’un des piliers de la musique haïtienne moderne, se montre résolu à faire respecter ses droits et à obtenir justice.
L’affaire est désormais entre les mains de la justice américaine. Son issue sera scrutée de près par les professionnels de l’industrie musicale, les défenseurs de la propriété intellectuelle, ainsi que les fans des artistes impliqués.
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