
Les Conseillers-Présidentiels jouent avec le destin de la nation !
Alors que le pays s’enlise dans l’insécurité, la misère, et le désespoir, certains dirigeants prétendent incarner le changement… mais leurs actes révèlent une tout autre réalité. Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Laurent St-Cyr, ces quatre Conseillers-Présidentiels, viennent une fois de plus de poser un acte qui choque la conscience nationale : la révocation du Directeur Général de la PNH, Rameau NORMIL, et du Secrétaire d’État à la Sécurité Publique, Mario ANDRESOL.
Mais ce qui indigne le plus, ce n’est pas tant ces révocations — que certains peuvent débattre sur le fond — mais l’hypocrisie et la sélectivité politique avec lesquelles elles sont effectuées. Ces messieurs, qui s’autoproclament garants de la transition, ne touchent pas aux véritables piliers de la corruption, ni aux ministres qui symbolisent la dérive de l’État. Pourquoi ? Parce qu’ils en profitent directement.

Prenons le cas du ministre de la Défense. Il est maintenu en poste, non pour son leadership, ni pour ses résultats, mais parce qu’il aurait accepté de transférer 12 millions de gourdes sur les 25 millions alloués aux services de renseignement du ministère à Smith Augustin lui-même. Un acte gravissime, une transaction politique au détriment de la sécurité nationale. Pendant que les soldats crient au désespoir, vivent dans des conditions indignes à Tabarre, et réclament des blindés et des primes de risque, l’argent de l’État est détourné au profit de deals entre politiciens sans scrupules.

Autre scandale, le ministre de l’Agriculture — imposé par Moïse Jean-Charles — reste intouchable. Il bénéficie d’une protection politique, non pas pour sa compétence, mais parce qu’il monopolise le commerce des anguilles, une filière économique vitale pour plusieurs régions. Les petits pêcheurs n’y trouvent plus leur compte, tandis que ce secteur est contrôlé par une élite politique corrompue qui s’enrichit en toute impunité.
Mais le plus honteux reste sans doute le maintien du ministre des Affaires étrangères, un homme décrié pour son incompétence totale, incapable de représenter Haïti avec honneur sur la scène internationale. Et pourtant, il est protégé. Pourquoi ? Parce qu’il permet à ces conseillers de contrôler et de vendre des postes diplomatiques ! Oui, vous avez bien lu : des postes diplomatiques sont vendus comme de simples marchandises, jetant un voile de déshonneur sur notre service diplomatique, et humiliant des générations entières d’Haïtiens à l’étranger.

Enfin, le summum de l’indécence : la ministre des Sports est maintenue uniquement parce qu’elle serait la concubine de Smith Augustin. Voilà donc les vrais critères de gouvernance en 2025 ? La fidélité personnelle avant la compétence, la relation intime avant l’intégrité ?
Tout cela est une insulte au peuple haïtien, à ceux qui souffrent, qui fuient, qui meurent, qui résistent.
Ces Conseillers-Présidentiels, censés poser les bases d’un renouveau démocratique, se comportent comme des trafiquants de pouvoir, des hommes d’affaires déguisés en politiciens, prêts à tout pour garder leurs privilèges. Leur gouvernance ne repose ni sur des principes, ni sur une vision, mais sur des arrangements honteux, des intérêts personnels, et des logiques mafieuses
Le peuple haïtien mérite mieux. Le pays a soif de justice, d’honnêteté, de compétence. Il est temps de dénoncer haut et fort ces pratiques infâmes.