L’administration Américaine (TRUMP) entre rivalité historique avec la République Bolivarienne ou bataille contre le narco-trafique ?

- Editorial - September 17, 2025

Depuis l’entrée en fonction de l’administration américaine dirigée par Donald Trump, en janvier 2025, un accent particulier est mis sur la lutte contre le narcotrafic. Cette politique se traduit par des mesures coercitives à l’égard du Mexique ainsi que par une campagne rigoureuse visant d’autres pays d’Amérique latine et de la Caraïbe. »

Les États-Unis d’Amérique et la République bolivarienne du Venezuela entretiennent des relations particulièrement hostiles depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir à Caracas, avec le président défunt Hugo Chávez. Ce dernier a procédé à la nationalisation des entreprises pétrolières, une mesure visant à réduire les profondes inégalités sociales et économiques. Jusque-là, ce sont surtout les compagnies pétrolières américaines, telles qu’ExxonMobil, qui tiraient profit de la richesse pétrolière du Venezuela.

Cette orientation a provoqué une hostilité croissante entre Washington et Caracas, notamment à partir de l’administration de George W. Bush (fils). Les États-Unis ont adopté de nombreuses sanctions économiques afin de contraindre le Venezuela à renoncer à ses choix politiques, aussi bien sur le plan interne que sur la scène internationale.

Dans ce contexte, il faut rappeler que la droite en Amérique latine a souvent servi de relai de la politique étrangère américaine dans leurs pays respectifs. Un exemple marquant fut l’autoproclamation de Juan Guaidó comme « président par intérim », soutenue par Washington et une partie de la communauté internationale, mais vivement rejetée par Caracas et ses alliés.

Depuis quelques semaines, l’administration américaine a déployé des troupes dans la mer des Caraïbes, sous prétexte de mener des opérations contre le narcotrafic. Toutefois, de nombreux observateurs estiment qu’il s’agit en réalité de la mise en place d’une opération militaire de grande envergure visant la République bolivarienne du Venezuela.

Face à cette menace, le président Nicolás Maduro, digne successeur du défunt président Hugo Chávez, a déjà mobilisé l’armée régulière ainsi que les milices d’autodéfense, malgré les lourdes sanctions économiques qui frappent son pays de plein fouet. Dans ce contexte, certains alliés stratégiques, tels que la République islamique d’Iran et la République populaire de Chine, se disent prêts à soutenir le Venezuela dans le cadre d’une politique de solidarité et d’entraide.

La politique de l’administration américaine dans la région semble avoir une dimension davantage géo-économique qu’une réelle volonté de lutter contre le narcotrafic. Le déploiement militaire dans la mer des Caraïbes laisse penser que Washington cherche surtout à renforcer son influence stratégique et à contrôler les ressources énergétiques du Venezuela, plutôt qu’à s’attaquer prioritairement aux réseaux criminels.

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